Eglise Sainte-Eulalie


J.-.Alaux. Eglise Sainte-Eulalie. 1831
Musée des Beaux Arts de Bordeaux M 6204.
© Mairie de Bordeaux. L. Gauthier


Jusqu’au XIVe siècle l’église paroissiale de Sainte-Eulalie est restée à l’écart de la ville. Du premier monastère créé en ce site l’on sait peu de chose. Des chroniques tardives mentionnent l’existence d’une abbaye de femmes fondée par le roi mérovingien Dagobert (629-639). L’église prend le nom de Sainte-Eulalie, jeune vierge martyrisée en Espagne au début du IIIe siècle de notre ère. Ce monastère est incendié par les Sarrasins en 732. Une légende attribue à Charlemagne la construction en l’an 811 d’une chapelle pour y déposer les reliques de sept saints martyrisés à Lectoure (Lot) à la fin du Ier siècle de notre ère.


Eglise Sainte-Eulalie
Fi 8.P.38
© Archives Municipales de Bordeaux. B. Rakotomanga


Au XIIème siècle, une nouvelle église est construite pour accueillir les pèlerins allant à Saint-Jacques-de-Compostelle. Elle est consacrée en 1174 en présence d’Henri II, roi d’Angleterre et duc de Guyenne. L’édifice roman, devenu sans doute trop exigu, est détruit pour laisser la place à une construction de style gothique flamboyant. Au début de la Révolution, elle sert de dépôt pour les œuvres d’art des autres églises de la ville. Sainte-Eulalie, avec ses campagnes successives de restauration et ses nombreuses modifications opérées dès la fin du Moyen Âge, est un témoignage précieux des grands courants stylistiques de l’architecture religieuse au cours des siècles.