Les techniques de la tapisserie à la Manufacture des Gobelins
Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert
Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société des gens de lettre
Paris, Briasson, David, Le Breton, Durand, t. IX, 1771.
Floirac, Bibliothèque municipale, fonds patrimoniaux, A 617/24.
Fonds ancien Bouguer
Robert Bernard, d’après Radel
Tapisserie de haute-lisse des Gobelins
plan et perspective de l’atelier, des métiers et différentes opérations.
Denis Diderot et Jean Le Rond d’Alembert
Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers, par une société des gens de lettre
Paris, Briasson, David, Le Breton, Durand, t. IX, 1771.
Collection particulière
© Collection particulière
Ces deux planches de l’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert illustrent la fabrication d’une tapisserie au milieu du 18e siècle, telle qu’elle se pratiquait déjà à la Manufacture des Gobelins en 1685.
Le terme de tapisserie désigne un ouvrage textile d’ameublement exécuté à la main ou sur un métier à tisser, dans lequel le décor se constitue en même temps que la pièce de tissu.
Le métier à tisser a pour fonction de tendre les fils de chaîne entre deux gros rouleaux, les ensouples, pour permettre le passage des fils de trame, qui vont constituer les motifs. Au 17e siècle, il existe deux types de métiers à tisser : le métier de haute-lisse et le métier de basse-lisse. La différence fondamentale entre les deux réside dans le sens des fils de chaîne.
- En basse-lisse, les fils de chaîne sont tendus sur un plan horizontal entre les deux ensouples, face au lissier. Les fils sont divisés en deux nappes : ils sont passés dans une série de lisses, qui sont reliées à une pédale placée sous le métier. Le lissier appuie alternativement sur les deux pédales pour croiser ou séparer les deux nappes de fils.
- En haute-lisse, les fils de chaîne sont tendus à la verticale entre les deux ensouples, devant le lissier. Le tissage en haute-lisse s’avère moins précis que celui en basse-lisse.
Les ateliers de tapisseries installés à la manufacture des Gobelins sont au nombre de quatre : trois de haute-lisse et un de basse-lisse. À la tête du premier atelier se trouve Jean Jans, originaire de Bruges en Flandres. Lorsque Charles Le Brun devient directeur des Gobelins en 1664 il développe une activité intense, consacrée entièrement à la célébration de la gloire de Louis 14. Il fait tisser des cycles comme Les Eléments et Les Saisons, qui vont connaître un très grand succès. Mais la tenture la plus célèbre reste sans doute L’Histoire du Roi, commandée par le Roi lui-même…
La suite de l’exposition se trouve à l’étage : vous pouvez prendre l’escalier ou bien l’ascenseur, dans le couloir à droite de l’escalier.