Le Lac de Bordeaux
Photo Thomas Sanson
Les travaux du lac ont débuté en 1962-1963 par la transformation de 1200 hectares de marécages en zone urbaine, à la limite de Bordeaux-Nord et de Bruges. Avec, au cœur du terrain retenu, un lac immense : un trou de 18 millions de mètres cubes, 160 hectares de plan d’eau. La volonté de Jacques Chaban-Delmas et Xavier Arsène-Henry (architecte/urbaniste) était de déclarer que cette "zone à moustiques et grenouilles" allait devenir une zone résidentielle exemplaire. "La nature dans la ville, la ville dans la nature", annonçaient les affiches de l’époque.
La conception urbaine initiale a été très peu modifiée et pratiquement menée à terme. Tout ce qui a été imaginé, positionné et tracé il y a cinquante ans a été réalisé.
Aujourd’hui, le cœur de cette zone bat son plein, entouré par le quartier Ginko en connexion avec les Aubiers et agrémenté par une plage accessible au public.
En effet, ouverte à la baignade depuis le 1er juillet 1990, la nouvelle plage en milieu urbain s'est adaptée aux besoins de la population. Après 25 ans d'existence dans le quartier de Bordeaux Lac, la plage a été agrandie, rénovée et accueille chaque année des milliers de Bordelais et touristes désireux de trouver un peu de fraîcheur, des rencontres et des loisirs. Ouverte de mi-juin à mi-septembre, la plage peut accueillir jusqu’à 3000 personnes par jour.
Quand le Lac a gelé...
L’hiver 1962/1963 fut très froid et les couches de glace s’accumulaient. En papillonnant, la drague cassait la glace qui allait s’accumuler avec le vent vers les zones en attente de dragage. De nombreux oiseaux d’eau venaient chercher un peu de nourriture mais tout était dur comme du rocher.
A la fin du mois de décembre 1962, le responsable du dépôt de tourbe a voulu venir à bord de la drague par la conduite flottante et il est tombé à l’eau. Son corps n’a pu être retrouvé qu’au début du mois d’avril 1963 tellement la glace était épaisse et longue à fondre.
Il y eu trois noyés pendant toute la période de dragage de 1962 à 1967.
