Les Vivres de l'art et le Garage Moderne
Photo F. Duval
Les Vivres de l’Art
A l’entrée de Bacalan, rue Achard, le magasin des Vivres de la Marine forme un ensemble architectural du 18e classé aux monuments historiques. Ce vaste édifice était destiné à la préparation et la distribution des vivres pour la marine. Placé à l'alignement du quai, les Magasins aux Vivres de la Marine, dont seule la façade subsiste sur l'artère principale du quartier, sont en lien direct avec le fleuve. L'ensemble de trois bâtiments dont les structures étaient de véritables prouesses techniques à l'époque, s'organise autour de cinq vastes cours.
En 2003, l’artiste Jean-François Buisson y installe son atelier, puis en 2008, il y développe son projet et crée l'association des "Vivres de l’Art". Il s’agit d’un pôle culturel transdisciplinaire comprenant des ateliers, une galerie et une résidence d’artistes. Le collectif et le lieu s’imposent aujourd’hui comme une institution culturelle bordelaise. L’association a redonné un sens et une effervescence à un endroit jusque-là délaissé. Ce lieu est animé régulièrement de rencontres et d’événements entre les artistes et le public. L’association s'engage aussi à sa réhabilitation. Jean-François Buisson et Les Vivres de l’Art font vivre la place Raulin en musique, en peinture, en danse et en sculpture.
Pour plus d’informations rendez-vous sur lesvivresdelart.org
Le Garage Moderne
En 1999, Béatrice ASPART, psychologue, qui a déjà fréquenté un garage associatif pendant ses études à Toulouse, rencontre Boufeldja LABRI, photographe et mécanicien, qui rêve depuis longtemps d'en créer un. Avec l'artiste peintre Véronique GOGLIN, le projet se dessine et se concrétise en octobre 2000 par la location, 6 rue Achard, d'une partie d'un vieux hangar et le dépôt des statuts de leur association. Ouvert à ses débuts deux jours par semaine, le Garage Moderne ne tarde pas à déménager, en 2002, et s'installe dans de nouveaux locaux à proximité, 1 rue des Etrangers.
Le Garage Moderne se fait connaître par ses activités mécaniques et son accueil d'évènements artistiques, et attire un large public et de nombreux bénévoles. Sa notoriété et son développement permettent la création d'un premier emploi salarié, qui permet à Boufeldja LABRI, alors sans papiers, de régulariser sa situation personnelle. D'autres créations d'emplois suivront, pendant que Le Garage Moderne se développe. En 2009, La Poste offre 350 vélos de facteurs à remettre en état, l'atelier cycles est créé, et Le Garage Moderne est sollicité par la Mairie de Bordeaux pour accueillir un ACI, Atelier Chantier d'Insertion, autour de la réparation et de l'entretien des vélos de la Ville. Le Garage Moderne obtient également un agrément de centre de formation mécanique en 2012.
C'est devenu un lieu associatif particulier: si sa première vocation est d'être un atelier d'aide à la réparation mécanique, le lieu accueille régulièrement des manifestations culturelles ou des évènements.
Pour toutes interventions sur les véhicules, l'adhésion est obligatoire et deux tarifs horaires sont proposés, selon que l'adhérent participe ou non à la réparation. L'esprit du lieu, bien entendu, c'est de participer. Au détour d'une ballade on peut venir visiter l'impressionnant bâtiment, racheté et loué à bail emphytéotique depuis juillet 2011 par la Mairie de Bordeaux, et pourquoi pas se rafraîchir d'un thé à la menthe sous le figuier de la cour.
N’avez-vous pas déjà remarqué un style commun entre le mobilier du restaurant H36, les étranges sièges de certains coiffeurs de la ville, la décoration de commerces de centre-ville, le lustre de l'église Saint Paul ou encore, le souvenir de cet étrange arbre métallique sur les quais de Bacalan qui aujourd’hui a été déplacé et installé au château du Prince Noir ?
Photo Nadia Boidin
Toutes ces créations ont, en effet, un point commun : leur créateur, Jean-François Buisson.
Et plus étonnant encore que ces œuvres éparpillées au travers de la ville de Bordeaux, son atelier, place Raulin à Bacalan, un des lieux emblématiques de notre quartier.
Les membres de la Commission permanente se sont penchés sur ce lieu à découvrir.
Le site regorge des créations géniales de l'artiste, qui s’exporte aussi bien en France qu’à l’international.
A quelques minutes à peine de Cap Science ou de la cité du vin –autres lieux à découvrir du quartier- l'espace accueille les visiteurs ou les simples passants à venir découvrir et admirer la divine proportion, les arbres métalliques, les bidons, les canapés ou encore se reposer si le temps le permet, quelques instants sur le blockhaus transformé en étrange petite colline dans la ville...
Le principe premier de l’art de Jean-François Buisson : la sculpture métallique. Son objectif consiste à donner une deuxième vie à de la ferraille, à des pièces métalliques récupérées de toute part, pour en faire du mobilier, des sculptures, des décors, des constructions en tout genre, et bien d'autres choses encore… Ce virtuose de la soudure, qui a troqué son instrument de musique pour la meuleuse et la disqueuse, ne semble pas être à court d'idées pour ces créations ciselées depuis sa première exposition à Bordeaux en 2000.
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