Cap Sciences
Photo Thomas Sanson
C’était il y a plus de 20 ans. Cap Sciences cherchait un territoire sur Bordeaux pour s’implanter et développer ses activités de culture scientifique. La volonté était de trouver un lieu facilement identifiable par les Aquitains dans le triangle la Gare, la Victoire, les Quais. Après une étude des différents sites les quais sont choisis. Ils sont encore à l’époque non investis par les bordelais et cet espace le long de la Garonne ne faisait pas rêver parce que cachés derrière les hautes grilles du Port Autonome de Bordeaux avec un chapelet sombre de hangars occupés, pour certains, par des populations « peu sociabilisés ».
Les bordelais tournaient le dos à leur fleuve. Le défi de faire franchir les grilles pour découvrir les atouts de ces quais, y recréer une activité, et venir dans un lieu de culture était de taille… C'était le challenge que se sont donné les 3 fondateurs Jean-Alain Pigearias, Bernard Fabre sous la houlette de Bernard Alaux qui en restera le Directeur jusqu'en 2017.
Les choix se sont portés successivement sur le Hangar 3 enterré face au Palais de la Bourse actuellement support du miroir d’eau. L’argument retenu était de marier la tradition des façades et la modernité du centre de sciences : mais l’endroit, parce que situé en zone inondable, n’a pas pu être retenu.
Des investigations se sont alors portées sur le Hangar 5 théâtre du salon du livre de l’époque, mais étant promis à démolition dans le cadre de l’aménagement des quais, nous nous sommes rapidement orientés vers l’idée de réutiliser le hangar 15 qui avait été sommairement aménagé sur 1500 m2 pour présenter le projet d’aménagement de Dominique Perrault porté par le maire de l’époque Jacques Chaban-Delmas. Ces 1500 m2 étaient doublés au 1er étage de ce même Hangar et permettaient ainsi de rêver une installation test sur 3000 m2. La mairie souhaitant à l’époque transférer les activités évènementielles du Hangar 5 vers le 15, nous avons dû étudier la possibilité d’un repli vers le 16. C’est donc vers le Hangar 16 occupé par des « activités nocturnes illicites » que nous avons eu le courage d’installer provisoirement Cap Sciences en attendant que se définisse parfaitement la politique d’aménagement des quais. C’est ainsi que rapidement les bordelais ont redécouvert les quais, ont osé franchir les grilles et ont fréquenté Cap Sciences. Ce succès de fréquentation a permis d’envisager la construction en 2000 d’un Hangar spécifique qui est aujourd’hui le Hangar 20, à la place de celui qui en briques au même emplacement servait aux services techniques du Port.
Cap Sciences a apporté sa contribution à l’évolution et au succès des quais de Bordeaux. Il a été le pionner des nouvelles activités sur cette zone en ayant le « privilège » d’être témoin de tous les nombreux travaux, de réaménagement des quais, puis du tram et enfin du Pont.
Pour plus d’informations rendez-vous sur www.cap-sciences.net